Reinhold Messner, né en 1944, est un alpiniste italien, considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs du xxe siècle. Grand défenseur du style alpin et pourfendeur du style expédition, il est notamment connu pour avoir réalisé la première ascension de l’Everest sans apport d’oxygène avec Peter Habeler en mai 1978, avant de reproduire cet exploit en solitaire en août 1980. Il est en outre le premier à avoir gravi les quatorze sommets de plus de 8 000 mètres du monde, en octobre 1986, et le deuxième à avoir atteint les points culminants des sept continents, en décembre de la même année. À partir de cette date, il espace ses ascensions et s’adonne pendant vingt ans à la randonnée pédestre de façon intensive, ce qui l’amène à traverser de grandes zones désertiques aux conditions climatiques parfois extrêmes. Son intérêt pour la nature le conduit également à être élu député européen de 1999 à 2004, sous l’étiquette des Verts. Il consacre dès lors l’essentiel de son temps à la création de musées relatifs à l’alpinisme et à la haute montagne, à l’écriture, avec une soixantaine d’ouvrages à son actif, et à des conférences.
Jean Malaurie, né en 1922 à Mayence, en Allemagne, est un ethno-historien, géographe spécialisé en géomorphologie et écrivain français. Il est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, et est également le directeur et fondateur de la collection Terre Humaine aux éditions Plon.
Laurent Gaudé, est un écrivain français. Il a obtenu en 2003 le Prix Goncourt des lycéens et le Prix des libraires pour son ouvrage La Mort du roi Tsongor ainsi que, en 2004, le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta.
Patrice Franceschi est un aventurier et écrivain français. Membre de l’association Écrivain de Marine depuis 2014, il a reçu en 2015 le prix Goncourt de la nouvelle pour son livre Première personne du singulier. Prolifique, il publie presque un ouvrage par an, tels que Dernières nouvelles du futur (Grasset, 2018) et Éthique du samouraï moderne (Grasset, 2019).
Victoire Lallouette est l’autrice d’une étude sur les collections photographiques en Papouasie-Nouvelle-Guinée du musée du quai Branly – Jacques Chirac.
Éric Canobbio est géographe de formation, spécialiste des questions de développement nordiques et arctiques. Maître de conférences à l’Université Paris VIII, chercheur au laboratoire LADYSS du CNRS dédié à l’étude croisée des dynamiques sociales et de la recomposition des espaces, il a consacré plusieurs ouvrages aux pôles et aux questions géopolitiques et stratégiques que ces régions soulèvent.
Thierry Backeljau est chef de la Direction opérationnelle taxonomie et phylogénie à l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique.
Djilian Deroche est un illustrateur et graveur qui vit et travaille à Paris. Après avoir grandi à La Réunion, il s’installe dans la capitale pour suivre ses études à l’école Estienne. Diplômé en 2011, il travaille ensuite dans l’atelier du graveur Bo Halbirk où il approfondit sa technique. Il est également membre de la structure éditoriale Duvent qui produit estampes et livres d’art. En 2015, il participe à la création de l’atelier Paris Print Club où il est désormais installé.
Davit Yukhanyan, architecte et illustrateur d’origine arménienne, dessine depuis toujours. La musique est sa source d’inspiration principale. Diplômé en 2011 de la Yerevan State University of Architecture and Construction, il devient alors membre de l’Union des architectes d’Arménie. Ses travaux d’illustration incroyablement minutieux donnent à voir des êtres hybrides et des animaux fantastiques.
Mia Rosenthal vit et travaille à Philadelphie. Elle s’est spécialisée en illustration avant d’entrer aux Beaux-arts de sa ville en 2008 et compte depuis à son actif plusieurs résidences et expositions personnelles. Certaines de ses œuvres ont intégré des collections publiques comme privées. Fascinée par le cosmos, elle en fait son thème principal d’expérimentation.
Stefan Glerum est un illustrateur hollandais. À la suite de ses études à l’Académie St Joost de Breda, il assiste Joost Swarte, l’un des dessinateurs de bande dessinée les plus reconnus du pays. Stefan Glerum vit et travaille à présent à Amsterdam où il développe des travaux d’illustration inspirés par ceux du début du xxe siècle, mêlant entre autres les influences du Bauhaus, du futurisme italien et des arts décoratifs.
Artus de Lavilléon est un artiste, notamment connu du grand public pour ses performances et ses dessins en noir et blanc publiés dans les pages de M, le magazine du Monde. Il est le co-fondateur du mouvement Art Posthume, qu’il défend dans un manifeste paru en 2004. Son œuvre, évoquant à la fois sa vie privée et son engagement, se concentre, selon ses termes, sur le « témoignage brutal de vécu » et « l’archivage du quotidien » et se retrouve sous la forme de plus d’une centaine d’ouvrages en libre accès sur son site.
Clément Vuillier, auteur et dessinateur de livres illustrés, a grandi dans les montagnes des Hautes-Pyrénées. Après des études à l’école Estienne et aux Arts décoratifs de Strasbourg, il s’installe à Paris et fonde le collectif 3 fois par jour. Ses images minutieuses et pleines de détails entraînent le lecteur dans un univers onirique et singulier.
Jungjin Lee, artiste coréenne, vit aux États-Unis depuis 1988. Diplômée en photographie à l’Université de New York, elle fut assistante de Robert Frank. Sa recherche s’oriente dans les années 1990 vers une photographie « plasticienne » et prend la forme de grands tirages sur papiers sensibilisés à l’aide d’une émulsion à l’argent. Les lieux et les objets ont dans ses images une présence étrange, combinaison de réalisme photographique et de matière picturale. Pour elle, photographier est en effet une aventure intérieure, une méditation.
Harry Gruyaert est l’un des premiers photographes à travailler sur la couleur dans les années 1970, aux côtés des Américains Stephen Shore ou Saul Leiter. Pour lui, la couleur est en effet un moyen de communiquer des émotions et des perceptions, dans une dimension créative, loin de la narration et d’une vision graphique du monde. Il décide que la photographie sera son moyen d’expression et trouve son inspiration dans les voyages, pour se confronter à d’autres réalités.
Luc Jacquet est venu au cinéma par la porte des sciences, suite à un projet d’études des manchots en Antarctique. Biologiste de formation, le réalisateur construit depuis plus de 20 ans une œuvre centrée sur la nature et le monde sauvage. En 2006, il reçoit l’Oscar du meilleur film documentaire pour La Marche de l’Empereur. Il œuvre par ailleurs à la préservation de la nature, à travers le langage sensible de l’image, avec sa fondation, l’ONG Wild Touch, qu’il crée en 2010.
Stéphane Dugast rêve d’aventure en caravelle ou dans les steppes mongoles. Il fait vivre les explorateurs du passé à travers son blog Embarquements, et réalise également des films documentaires pour la télévision. Il côtoie les aventuriers d’aujourd’hui au sein de la Société des explorateurs français et affectionne particulièrement les univers polaires et la mer.
Violaine Sautter est géologue et minéralogiste de renom au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, et directrice de recherche au CNRS. Elle collabore également au programme Curiosity sur Mars. Elle est co-investigatrice sur le laser ChemCam (embarqué sur Curiosity). Femme de science, amoureuse des pierres, Violaine Sautter est spécialiste du diamant, de son histoire, et de ses voyages depuis le cœur de la Terre.
Éric Birlouez est ingénieur agronome. Il est aussi sociologue dans son domaine de prédilection, l’alimentation, dont il explore également les dimensions historiques, culturelles et symboliques. En s’intéressant au parcours des denrées alimentaires, l’envie lui est venue de se pencher sur le voyage des épices. Il a publié à ce sujet en 2013 Sur les routes des épices, aux éditions Ouest-France. En 2016 paraît son ouvrage Petites histoires & grandes recettes de la gastronomie française, coécrit avec l’autrice culinaire Isabelle Dreyfus. Éric Birlouez enseigne aussi l’histoire et la sociologie de l’alimentation au sein d’universités et d’écoles d’ingénieurs en France et à l’étranger.
Patrick Saint-Paul est journaliste au Figaro. Après avoir notamment couvert l’Allemagne et le conflit israélo-palestinien, il a été correspondant à Pékin de 2013 à 2016, et est aujourd’hui chef du service international du journal. Son travail de grand reporter en Afrique lui a valu en 2000 le prix Jean Marin des correspondants de guerre. Publié en 2016, son premier livre, Le Peuple des rats, dévoile la face cachée du miracle économique chinois, en se penchant sur le quotidien insalubre des millions de paysans devenus ouvriers et peuplant les bidonvilles invisibles du sous-sol des métropoles.
Frédérique Rémy, spécialiste des zones polaires, est directrice de recherche au CNRS, dans le domaine de la glaciologie. Entrée au CNRS en 1989, elle est aussi responsable de l’équipe Cryosphère du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS) de Toulouse. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la glaciologie et les questions polaires, elle porte un intérêt particulier à la vulgarisation ainsi qu’à l’influence de la littérature et de la culture sur l’histoire scientifique.
Christophe Barbraud a transformé sa passion d’enfance pour les animaux en un réel motif de recherche et d’exploration. Ornithologue et chercheur en écologie au CNRS, il mène au cours de sa carrière de nombreuses missions dans les Terres australes et antarctiques françaises, soutenu par l’Institut polaire Paul-Émile Victor. Ses travaux montrent les transformations causées par l’impact de l’homme sur la démographie animale dans le contexte du changement climatique.
Earle Labor est le biographe officiel de l’écrivain américain Jack London et le conservateur du Musée Jack London de Shreveport. Né en 1928, il fut longtemps professeur de littérature au Centenary college of Louisiana. Depuis 1974, il consacre l’essentiel de son activité d’écriture à l’auteur de Martin Eden, dont il édite également la correspondance et les nouvelles complètes. En 2013, il fait paraître Jack London: An American Life, ouvrage de référence qui lui vaut le Spur Award de la meilleure biographie.
Chantal Edel, spécialiste de l’histoire des explorations et des voyages, a rédigé de nombreux ouvrages sur des régions aussi différentes que le Nil, la Patagonie, le Mékong ou encore le Sahara. Directrice de collection aux éditions Phébus, elle fut également responsable éditoriale de la Guilde européenne du raid, organisation non gouvernementale spécialisée dans l’humanitaire et l’aide au développement.
Jean-Louis Étienne, médecin, s’intéresse depuis les années 1970 à l’influence des conditions extrêmes sur le corps humain. Il a pris part à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland et en Patagonie. En 1986, il est le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire, au terme d’un parcours de 63 jours. Il dirige l’Institut Océanographique de Paris (2007-2008), et multiplie les projets ayant trait à ces régions.
Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, mène depuis quatre décennies une recherche mondialement reconnue sur l’évolution du climat polaire. Chercheur au CNRS et directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique, il fut également vice-président du groupe de travail scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) des Nations Unies. Il obtient avec les autres spécialistes de ce groupe le prix Nobel de la paix en 2007, pour leur travail sur l’urgence climatique.
Sheila Watt-Cloutier est une figure emblématique de la lutte pour les droits des Inuits. C’est en constatant l’influence de la pollution et du réchauffement climatique sur le mode de vie traditionnel des Inuits qu’elle s’engage dans le militantisme écologiste. En 2002, elle devient présidente du Conseil circumpolaire inuit, poste qu’elle occupe jusqu’en 2006. Nommée pour le prix Nobel de la Paix en 2007, elle reçoit finalement en 2015 le prix Nobel alternatif pour son travail de protection des peuples autochtones de l’Arctique.
Jean-Christophe Victor, docteur en ethnologie, expert en géopolitique, auteur de nombreux ouvrages dans ces domaines, a fondé et dirigé le Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (Lépac). Au début des années 1990, il développe et présente l’émission Le Dessous des cartes, diffusée sur Arte et TV5 Monde. Il a co-fondé l’Espace des mondes polaires, qui a ouvert ses portes en février 2017 dans le Jura.
Maxime Guitton était responsable du service de Soutien à la création au Centre national des arts plastiques (CNAP) à Paris jusqu’en 2017. Il exerce par ailleurs des activités de programmation musicale entre lieux indépendants et institutions, qui l’ont amené à intervenir dans de nombreuses écoles et centres d’art. Il a programmé, en 2015, un cycle de conférences, projections et pièces sonores au Muséum national d’Histoire naturelle intitulé Montagnes : la terre exhaussée.